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Le Kinopanorama - Parafrance, Cinerama et UCG - Chptre 13

 
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LenKinap



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MessagePosté le: Mar 06 Sep 2005 14:07    Sujet du message: Le Kinopanorama - Parafrance, Cinerama et UCG - Chptre 13 Répondre en citant

"Parafrance, Cinerama et UGC gèrent le Kinopanorama"


1 - La courte période Siritzky-Parafrance.

Quand Pierre Pinton décide de ne pas aller plus loin avec les héritiers de JP Mauclaire et la DIC, il souhaite programmer lui-même sa salle. Mais il a une autre activité, dans la mécanique de précision. Il se rend bien compte qu'il ne peut se consacrer comme il le faudrait à un vaisseau comme le Kinopanorama. Il fait un essai de programmation avec les frères Siritzky, qui gèrent le réseau Parafrance et viennent de lancer des salles très modernes comme le Translux. C'est un essai et il semble qu'aucun contrat autre que celui de test n'a été signé. La programmation commence entre 11 et le 24 octobre 1968 avec "L'affaire Thomas Crown" (VF), puis aligne du 25 octobre au 21 novembre "Barbarella", du 22 novembre au 18 décembre "Cinq cartes à abattre". Pour les fêtes de Noël, ils programment "Astérix et Cléopâtre" du 19 décembre au 14 janvier 1969. Suit une semaine du "Mur à Jérusalem" du 15 au 21 janvier 1969. La quasi-totalité de ces films étaient des produits ... Parafrance Films, logique! Et puis c'est fini ! Les entrées ne sont pas fantastiques, loin de là: un peu plus de 2600 entrées par semaine. Surtout il y a de gros flops à 1719 entrées sur 35 séances hebdomadaires ce qui n'est pas génial pour une salle de plus de 800 places... Donc exit Parafrance et arrive Cinerama


2 - Le Kinopanorama devient Cinerama Rive Gauche.


Essais d'impression chez LPH pour les pavés


Le contrat avec M. René Silvera* et Cinerama France, qui programme aussi l'Empire et le Gaumont Palace Cinerama, démarre le 22 janvier 1969, avec deux semaines de reprise de "Grand Prix". Le nom de la salle change de nom pour devenir, uniquement sur l'enseigne frontale, "Cinerama Rive Gauche". L'enseigne latérale conserve son bandeau rouge KinoPanoRama. La première vraie triplette "Empire - Gaumont Palace - Cinerama Rive-Gauche", ce n'est pas systématique, démarre le 31 janvier 1969 avec "Krakatoa à l'Est de Java". Il restera à l'affiche jusqu'au 13 mars 1969, totalisant 13 359 spectateurs. Le 14 mars arrive "La bataille de San Sébastian" avec le magnifique complément "Ciels de Hollande" jusqu'au 10 avril (9583 spectateurs). Le 15 avril 1969 sort un gros morceau; la MGM a décidé de sortir gonflé en 70mm et avec un son "stéréophonique" 6 pistes "Autant en emporte le vent"; un monstruosité technique, mais qui fait venir du monde. Le film tiendra jusqu'au 9 octobre 1969, totalisant 110 235 spectateurs (deux séances quotidiennes)! Le 10 octobre suit une reprise de "Ben-Hur" qui ira jusqu'au 2 décembre 1969 (24 710 spectateurs). A cette époque, le Kinopanorama passe toujours en 70mm copie VF ainsi que le Palace, l'Empire plus souvent en 70 mm VO. Pour les fêtes de Noël 1969, le Cinerama RG honore un vieux contrat qui restait avec la DIC, en programmant pour 16 jours un joli film soviétique "Bella Fille des Steppes" (70mm VO/VF) avec "Les vacances de Boniface" en complément. Mal lancé, ce film sera un flop avec 1341 spectateurs en 64 séances. Je crois que c'est le bide absolu du Kinopanorama. Le 1er janvier 1970, autre gros morceau: "Hello Dolly" jusqu'au 17 mars 1970 (22 130 spectateurs). Pour maintenance technique, on fait relâche les 18 et 19 et le 20 mars sort "Goodbye Mr Chips" jusqu'au 16 avril 1970. Le film a été un flop (6087 entrées sur 84 séances) et l'équipe de projection a détérioré la copie: bilan 36 000 F à payer !



Facture Féchoz pour formats Cinerama


On constate, ici comme dans les autres salles Cinerama, une baisse sensible de l'intérêt du public pour ces films. Il faut dire que certains sont des navets et un navet en 70mm fait ... un plus gros navet encore. Le 17 avril au 5 mai 1970 sort "Alfred le Grand" (3327 spectateurs en 76 séances!), puis du 6 au 26 mai 1970 "La bataille des Ardennes" (3996 spectateurs en 63 séances).




Un vieux reste de la DIC


Vient un film soviétique que j'aime beaucoup et inconnu du grand-public; « Libération ! »** qui sera programmé à l'Empire et au Palace. C'est un film très long dont le montage européen a été malheureusement expurgé; les copies étaient pourtant livrées en 5 époques, mais le distributeur "Western Sud Ouest" faisait ensuite un montage pour que l'exploitant puisse passer trois séances par jour. Il était accompagné d'un court soviétique, en 70mm, "Rien que des filles dans le ciel". Vu les conditions de distribution, ce film a été un bide immense, avec 2971 spectateurs en 43 séances du 27 mai au 10 juin 1970. C'est bien dommage car j'ai eu la chance de récupérer une copie VO complète du film et c'est certainement le meilleur film jamais fait sur la chute du régime nazi. Il est immédiatement suivi de "5 + 1 Rolling Stones" et du complément "Spécial Campus" (4330 spectateurs du 10 au 30 juin 1970), puis de "Jules César" qui terminera, du 1er au 14 juillet 1970 et 2687 entrants, l'appellation Cinerama Rive Gauche, la salle reprenant son seul nom Kinopanorama dés le 15 juillet 1970. Les historiens du cinéma appellent ça l'agonie du Cinerama et les chiffres parlent d'eux même. Les films avaient de moins en moins d'intérêt, beaucoup étaient des gonflages multi-16mm ou 35mm médiocres. A force de prendre le public pour des gogos, les gens se lassent et vont voir ailleurs. L'Empire survivra avec quelques autres films 35 ou 70mm, puis sa reprise du vrai Cinerama jusqu'en 1972, le Gaumont Palace tente de tenir en repassant des attractions. On sait ce qu'il adviendra de la salle.


3 - Entre le Cinerama Rive Gauche et UGC.

Le Kinopanorama se retrouve sans programmateur de films à grand spectacle. Soit René Silvera* est en délicatesse avec le Kinopanorama ou bien Pierre Pinton veut-il tenter autre chose. Il continue de programmer le Kinopanorama, avec des films aussi variés que "Quand passent les cigognes", "Violettes Impériales", "A la Jamaïque", "Tora, Tora, Tora" qui fera un beau score de 21 000 entrées, puis on passe au "Trou normand", "Michel Strogoff" avec l'Empire. Encore plus fort; on fait un festival de films d'horreur et de vampires à 0H15 fin 1970. Cela ne peut durer longtemps et Pierre Pinton cherche un nouveau programmateur pour sa salle.


4 - UGC entre au Kinopanorama.

Dans les années 70, UGC n'était pas le groupe qu'il est aujourd'hui. Il avait quelques salles et en programmait d'autres. Il était pourtant déjà dirigé par M. Guy Verrechia, aidé de M. Jean-Charles Edeline; les mêmes qu'aujourd'hui ! Pierre Pinton étant souffrant fait un choix que l'on va qualifier de "malheureux pour la salle". Il signe un contrat de trois ans avec UGC/UFIDEX le 16 mars 1971. Comme ces personnes sont encore vivantes et qu'un procès a suivi, je ne vais pas être trop précis. Je souhaite simplement dire que le Kinopanorama était une salle délicate à programmer car il fallait que le film passe bien sur l'écran et profiter du magnifique système sonore. Dans une annexe, la programmation quasi-complète du Kinopanorama de 1959 à 1991 sera mise en tableau, vous constaterez que de grands films sont passés à cette époque, surtout au début quand tout fonctionnait encore. Mais globalement, la programmation ressemble trait pour trait à ce qu'a fait Gaumont entre 1991 et 2002; huit fautes sur dix! Pour UGC de cette époque, une salle ou une autre, c'était du pareil au même; on y casait du film et c'était tout. Les chiffres parlent d'eux-mêmes; de 1971 à 1973, la fréquentation est tombée à 1400 spectateurs par semaine en moyenne (700 la dernière semaine de l'exploitation UGC), pire qu'à la fin de l'agonie du Cinerama. La salle n'est plus entretenue, aussi bien esthétiquement que techniquement (HP grillés, amplis HS, etc..). M. Pinton commence à se dire qu'un autre commerce lui serait bien plus rentable que cette maudite salle. Il dépose un permis de construire pour centre commercial, un drugstore, avec deux salles de cinéma, boutiques, etc.. Ce permis lui est accordé en juillet 1973 et il indique alors à UGC/UFIDEX que le contrat expirerait bien à la date prévue du 16 mars 1974. Mais il y a du personnel à licencier, un réalisateur/technicien se dit qu'il aimerait bien tenter une expérience avec cette salle. C'est Rinaldo (Reynald à l'époque) Bassi. Pierre Pinton lui accorde un bail oral et précaire, le temps de finaliser son projet de centre commercial, pour tenter son expérience. A ce titre, il est associé à 50/50 aux bénéfices et est nommé programmateur de la salle.



1974 - Le Kinopanorama est à vendre

A bientôt pour l'épisode Reynald Bassi et début de la seconde vie du Kinopanorama jusqu’à « The Rose ».


Crédits Photographiques: Association Triple Ecran, sauf indication contraire DR - Reproduction interdite


* : (1925-2002)
**: Si quelqu'un a un pavé de presse ou une affiche, je suis preneur
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