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Frederic
Inscrit le: 10 Mai 2005 Messages: 113
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Posté le: Sam 22 Aoû 2009 15:20 Sujet du message: Inglourious |
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Bonjour,
Des scènes importantes du dernier "Tarantino" se déroulent dans un ciné parisien nommé "Le Gramar" (pas sûr de l'orthographe exacte).
Est-ce un nom de pure invention ou une salle portant ce nom a t-elle existé à Paris ou ailleurs ?
Par ailleurs, pour ceux l'ayant vu, l'architecture de la salle s'inspire t-elle d'une salle existante ou ayant existé ?
Tarantino étant très cinéphile, je crois peut au hasard dans les références !!
Merci
Frédéric |
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Louis Sidney
Inscrit le: 29 Juil 2009 Messages: 522 Localisation: Paris Nord
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Posté le: Sam 22 Aoû 2009 20:05 Sujet du message: |
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Bonjour,
J'ai vu le film et je ne me suis pas ennuyé: c'est le "Gramaar".
Tout est fictif dans ce film et anachronique. Les grosses lettres en plastique rouge que l'on insère sur la façade, c'est un fantasme anglo-saxon. A un moment donné, l'héroïne veut tourner un bout de film sonore pour saboter la projection et elle réclame un magnétophone !
N'étant pas technicien je ne ferai pas de commentaires sur la cabine, mais ça en amusera sans doute certains. Il y a effectivement beaucoup de références à des acteurs (Aldo Ray, Yvette Mimieux qui jouait dans un film de Minnelli sur la dernière Guerre) et à des films comme "Jeux dangereux", "Babette s'en va t'en guerre".
Il y a une disproportion entre la salle qui fait 350 places, nous dit-on, ce qui est petit pour l'époque, et son hall énorme.
Dernière édition par Louis Sidney le Dim 23 Aoû 2009 0:06; édité 1 fois |
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Dominique
Inscrit le: 17 Déc 2002 Messages: 355 Localisation: Banlieue ouest Paris
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Posté le: Sam 22 Aoû 2009 21:53 Sujet du message: |
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Très bon film mais TRES violent, j'ai quelques films derrière moi mais j'ai rarement vu des scènes aussi insoutenables (sauf peut être marathon man...).
La cabine ne m'a pas choqué outre mesure, par contre le bout de film tourné dans le film est en effet très anachronique (caméra et magnétophone...).
Le hall est en effet disproportionné par rapport à la salle et les "loges" nécessaires au scénario sont plus théatrales que cinématographiques.
Très bonne projection au Max Linder. |
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Frederic
Inscrit le: 10 Mai 2005 Messages: 113
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Posté le: Dim 23 Aoû 2009 1:43 Sujet du message: |
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Pour ma part, je ne l'ai pas trouvé très violent ... même plutôt moins que ses autres films.
Donc ce "Gramaar" n'a aucune origine réelle en matière de salle de cinéma ? Dommage.
J'avais lu que le café face au cinéma "Zanzibar" avait le même nom qu'un café cannois. Je me disais qu'il devait bien y avoir une référence aussi sur le ciné.
Au fait, les grosses lettres pour indiquer le programme n'ont jamais existé ? Je suis surpris.
Enfin, caméra et magnétophone n'existaient pas dans les années 40 ? Comment se passait la création d'un film ? (sur cette question, je ne suis sans doute pas dans le bon dossier ...!) |
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Dominique
Inscrit le: 17 Déc 2002 Messages: 355 Localisation: Banlieue ouest Paris
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Posté le: Dim 23 Aoû 2009 9:56 Sujet du message: |
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Je ne veux pas faire de spoilers mais j'ai trouvé (et les autres spectateurs autour de moi) certaines scènes insoutenables.
Comme il a été dit plus haut les grosses lettres sont plutôt USA, ce qui ne veut pas dire que ce n'a pas été utilisé en France.
Bien sûr que la caméra existait dans les années 40, mais celle du film m'a paru plus récente. Pour l'enregistrement du son, il s'agissait de procédés différents du magnétophone et dont le prix exclue qu'un particulier ait pu en avoir un. Cela étant c'est peut-être une erreur voulue pour simplifier. Le dialogue "va me chercher l'enregistreur optique Westrex" aurait peut-être été lourd et mal compris par certains spectateurs... |
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Louis Sidney
Inscrit le: 29 Juil 2009 Messages: 522 Localisation: Paris Nord
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Posté le: Dim 23 Aoû 2009 10:46 Sujet du message: |
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Et puis pendant la Guerre, il y avait la Défense Passive (le couvre-feu) et l'on ne laissait pas la façade et le hall d'un cinéma allumés a giorno ! Pour faire un bout de film sonore, c'était impossible alors sans passer par un studio professionnel.
Même en muet, je ne vois pas comment ils auraient pu faire le développement et le tirage. Pour le nom "Gramaar", il doit sûrement y avoir une astuce... |
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Dominique
Inscrit le: 17 Déc 2002 Messages: 355 Localisation: Banlieue ouest Paris
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Posté le: Dim 23 Aoû 2009 13:59 Sujet du message: |
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Louis Sidney a écrit: | Et puis pendant la Guerre, il y avait la Défense Passive (le couvre-feu) et l'on ne laissait pas la façade et le hall d'un cinéma allumés a giorno ! |
exact |
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Frederic
Inscrit le: 10 Mai 2005 Messages: 113
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Posté le: Jeu 27 Aoû 2009 23:13 Sujet du message: |
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Merci à vous pour ces précisions |
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Louis Sidney
Inscrit le: 29 Juil 2009 Messages: 522 Localisation: Paris Nord
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Posté le: Dim 30 Aoû 2009 10:47 Sujet du message: |
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Frederic a écrit: | Pour ma part, je ne l'ai pas trouvé très violent ... même plutôt moins que ses autres films.
Au fait, les grosses lettres pour indiquer le programme n'ont jamais existé ? Je suis surpris.
Enfin, caméra et magnétophone n'existaient pas dans les années 40 ? |
Pour la violence, je suis d'accord, à part l'usage de la batte de base-ball (imaginez des américains infiltrés en France et transportant cet ustensile sous l'Occupation!!), ce film est anodin.
Les grosses lettres mobiles avant la guerre en France, je ne vois pas non. Peut-être exceptionnellement pour une salle de prestige et encore. Et après la guerre, c'est en province qu'on en trouvait, comme au "Lilac" de Lille, en signalant toujours que c'était un système américain, dans les années 50. A Paris, la Commission des Sites réglementait les enseignes: au "Studio Publicis", la partie lumineuse était encastrée et recouverte d'une glace, par exemple, au "Monte-Carlo" la marquise lumineuse était télécommandée et escamotable, elle ne sortait que le soir ! dépassant de 2,30m sur l'Avenue.
Le "magnetophon" est une invention allemande que personne en-dehors de l'Allemagne ne connaissait; l'un des tout premiers films à l'utiliser a été "Jour de fête" de Tati en 47, il s'est généralisé dans les studios à partir de 1950.
Les français ont tourné quelques bobines clandestinement, comme Gudin avec "Caméra sous la botte" mais c'était toujours muet et 16mm; à la campagne, quelques "tourneurs" montraient des films en toute illégalité. |
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Louis Sidney
Inscrit le: 29 Juil 2009 Messages: 522 Localisation: Paris Nord
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Posté le: Lun 07 Sep 2009 20:39 Sujet du message: |
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Le "Mac-Mahon" de Paris a une façade à l'américaine (depuis longtemps) comme l'était celle du défunt "Studio de l'Étoile" voisin.
Pour le double escalier qui conduit au balcon du "Gramaar", on a eu des équivalents très ressemblants dans la réalité (mais pas nécessairement à la bonne époque) avec le "Marivaux" et "Le Paris". _________________ Le cinéma, c'est un sport. (Georges Méliès) |
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