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Artel Créteil: en attendant l'UGC Ciné-Cité


Artel Créteil

Ouvert depuis 1973, l'Artel Créteil a fermé définitivement ses portes le 7 janvier 2003, après trente ans de bons et loyaux services. Il sera remplacé par un UGC Ciné-Cité de douze salles qui ouvrira courant 2004.

A son ouverture, ce complexe de six salles était assez novateur. La grande salle offrait une capacité très respectable de près de cinq cents places, et les quatre plus grandes possédaient des écrans de tailles très correctes.

Les fauteuils à dos métalliques, recouverts de skaï ou de tissu selon les salles, étaient très confortables, et la place pour les jambes presque infinie (rien à voir avec les places ridiculement petites que l'on retrouve trop souvent dans de nombreux multiplexes). Les salles étaient numérotées de 1 (pour la plus petite) à 6 (pour la plus grande).

La salle 6 (ci-dessous) était de très bon niveau pour l'époque; sa conception était un peu similaire à la grande salle de feu l'UGC Ermitage (en moins longue et plus large). Ses 488 fauteuils, souvent tous occupés pour les films porteurs, en font une des plus grandes salles de la périphérie. L'écran mesure dix mètres de base, ce qui encore une fois est très correct pour l'époque. Le rouge de la salle est du plus bel effet. J'ai remarqué que la hauteur du plafond était relativement importante, et aurait pu permettre une remise à niveau de la salle avec l'installation d'un gradinage (le destin en aura décidé autrement).

Artel Créteil

La salle 5 proposait 320 fauteuils et un écran plus que correct de 9m50. Le beige clair dominant la rendait juste un peu plus triste que la salle 6. La salle 4 (190 fauteuils, peu agréable avec son écran de six mètres trop haut) se trouvait à l'étage, face à la 5, une des plus petites et de type "couloir" (100 places, écran plutôt petit de quatre mètres). On finit le tour du propriétaire au rez-de-chaussée, avec la salle 3 (180 fauteuils, plus agréable que la 4 avec une légère pente et un écran de six mètres), et la 6, face à l'entrée, jumelle de la 5.

La programmation était exclusivement en version française (à une exception près à ma connaissance: "La vie de Brian" des Monty Python, sorti uniquement en version originale). L'été, une salle était réservée au festival du cinéma fantastique (un film différent par jour).

Le cinéma faisait partie du circuit de l'Est Parisien Artel, au même titre que les Artel de Villeneuve-Saint-Georges (trois salles), Nogent-sur-Marne (quatre salles, longtemps fermées, mais réouvertes), Port Nogent et le Palais-du-Parc du Perreux (salles uniques, plus de mille places et le 70mm pour la dernière), et plus tard de Rosny (six salles) et Marne-la-Vallée (six salles puis huit). Il est à noter que les trois complexes de six salles créés dans de grands centres commerciaux auront été intégrés au circuit UGC, tandis que les autres cinémas ont tous fermé.

Artel Créteil

Ci-contre, l'entrée du cinéma, située au premier niveau du parking du centre commercial, n'était pas des plus agréables, mais au moins, l'attente se faisait au chaud...

L'Artel Créteil eut depuis le début le Pathé de Belle-Epine comme concurrent. Au Pathé, les six salles étaient plus petites et moins bien conçues, et les écrans plus petits. Ces deux complexes firent longtemps jeu égal, même si le Pathé, avec la création de quatre nouvelles salles, pas formidables d'ailleurs, et l'installation du son Dolby, finit par prendre l'avantage. Le 28 septembre 1993, le Pathé fermait ses portes, et le lendemain, le multiplexe Pathé voisin ouvrait ses portes; douze salles, toutes équipées du son Dolby Digital, trois avec le label THX, de grands écrans de 10 à 17 mètres de base (c'est-à-dire que les plus petits écrans étaient de la même taille que le plus grand de Créteil. Le Pathé fit un triomphe, tandis la fréquentation chutait régulièrement à Créteil, où les changements ont été rares depuis l'ouverture: fin des barres de métal délimitant les files d'attente, ajout d'un comptoir confiseries, caisse centrale plus conviviale; pendant ce temps, les salles accusaient leur âge (les fauteuils semblaient d'origine...), et le son était toujours mono, faisant de l'Artel Créteil le dernier grand complexe de l'Ile-de-France tout mono. L'Artel Créteil avait vécu, et il n'attirait plus les foules d'antan.

Il est vrai que le futur UGC Ciné Cité était dans l'air depuis longtemps. L'Artel aurait dû fermer depuis trois ans, pour faire place au multiplexe, mais les travaux avaient été retardés.

Je pensais faire un petit topo rapide pour la fermeture de l'Artel Créteil, et je me suis aperçu que j'avais plein de choses à dire; il est vrai que ce cinéma a pas mal marqué une partie de mon adolescence, jusqu'à ce que je découvre la VO en fait. J'ai été élève dans deux lycées, l'un situé tout près et l'autre direct en métro, ce qui me permettait de profiter des tarifs réduits du lundi. L'Artel Créteil, j'aimais bien. Dans les cinémas des Champs-Elysées, j'ai pu découvrir d'autres choses, mais les salles n'étaient pas toujours aussi bien.

UGC Ciné-Cité Créteil
Ci-dessus, le futur UGC Ciné-Cité Créteil.

 

Artel Créteil - le programme

 

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