![]() L'Est Parisien
Les cinémas ouverts (ou presque!) sont indiqués en bleu. Le dix-neuvième arrondissement a toujours été l'un des quartiers les plus populaires de Paris. A défaut d'être le plus visité par les touristes, il est important pour les parisiens, car il abrite des lieux tels que la géode, la cité des sciences et de l'industrie, la cité de la musique et le parc de la Villette.
Le douzième arrondissement est immense, et une commune très boisée, puisque le Bois de Vincennes en fait partie; vers le centre de Paris, on va jusqu'à la Bastille, par exemple par la fameuse coulée verte qui permet de traverser les différents quartiers à l'écart de la circulation automobile. L'arrondissement est en pleine mutation depuis les années quatre-vingts, quand le ministère des finances et le Palais Omnisport s'y sont installés. Les autres points marquants sont la Gare de Lyon, Bercy, fièrement rénové à l'image d'une ville nouvelle de banlieue, et la Place de la Nation. Après la guerre, ces arrondissements proposent de très nombreux cinémas de quartier. Mais très peu allaient survivre aux opérations immobilières et à la montée en puissance de la télévision. Aujourd'hui, nombre de ces bâtiments subsistent, dans des états variables, le plus souvent sous la forme de supermarchés, et la splendeur passée transperce encore parfois derrière les enseignes criardes et les rideaux de fer graffités.
Le dix-neuvième arrondissementPendant les années quatre-vingts, le dix-neuvième ne compte plus qu'un cinéma d'exclusivité, les Trois Secrétan (trois petites salles correctes de V.F. programmées par UGC), un cinéma de fin d'exclusivité, le Météore, et un cinéma d'art-et-essai/reprises en V.O., le Rialto, ou Rialto Bananas (une petite salle dont le projecteur était situé derrière l'écran transparent). Au début des années quatre-vingt-dix, la situation est désastreuse, et le dix-neuvième devient le premier arrondissement parisien sans une seule salle de cinéma.
![]() Plan du MK2 Quai-de-Seine
Le vingtième arrondissementLe vingtième possède les trois salles du Gaumont Gambetta, alors que le Bellevue, qui se consacre au cinéma-bis, et le TEP, qui propose encore quelques séances chaque semaine, vivent leurs derniers moments en tant que cinéma. Le Gaumont Gambetta a une superbe façade art-déco, et sa grande salle, avec près de six cents fauteuils, est la plus grande de l'est parisien. On craint le pire en 1985 quand Gaumont, en pleine stratégie de recentrage, met en vente le cinéma, le dernier de l'arrondissement, mais il est repris par une équipe qui décide de tenter les grands moyens, en dotant la grande salle d'un bel écran courbe de seize mètres de base, l'un des plus grands de la capitale à ce moment, du superbe son THX, peu à l'honneur chez les exploitants français, et de creuser dans le sous-sol le volume de trois salles supplémentaires, deux moyennes et une minuscule. Cinq des plus grandes salles sont alors équipées du son Dolby Stereo, qui n'est pas encore généralisé à ce moment. Le Gambetta partage alors avec le Forum Horizon l'honneur de proposer six salles, dont cinq avec son Dolby Stereo, la plus grande étant équipée d'un écran géant et du son THX. Mais les salles moyennes sont moins accueillantes qu'aux Halles, et la programmation est en V.F.
![]() ![]() Jusqu'à ce que Marin Karmitz poursuive sa conquête de l'est, en reprenant le Gambetta, qui sera renommé 14-Juillet Gambetta, puis MK2 Gambetta. Comme dans ses autres complexes, MK2 tente la V.O., une première fois avec "Deconstructing Harry" en janvier 1998, puis de nouveau avec "Kundun", presque un suicide dans un cinéma de quartier. D'ailleurs, les "Oh, non, c'est sous-titré!" semblent pour le moment l'emporter sur les "Super, de la V.O. dans le quartier!", et la V.O. apparaît à doses homéopathiques. On ne peut en tout cas que féliciter MK2 d'être fidèle à ses convictions, en étant le seul circuit qui tente d'imposer la version originale quelle que soit l'emplacement du cinéma! Dommage que le son THX semble avoir disparu entre-temps; le Max Linder reste alors le dernier cinéma parisien à proposer ce système sonore, et Paris a probablement le triste privilège d'être la seule ville dans le monde à avoir subi une diminution de 75 % de ses salles THX...
Le douzième arrondissement![]() ![]() Le cinéphone, transformé en fast-food, salle de gym, et bien sûr supermarché!
Les deux autres cinémas étaient l'UGC Gare de Lyon, et les Trois Nation, qui devaient survivre et s'agrandir.
![]() ![]() UGC Lyon Bastille, une salle, puis sept. Proche du quartier de la Bastille en pleine rénovation et hystérie immobilière, l'UGC Gare de Lyon, anciennement Lyon Pathé, fut rebaptisé UGC Lyon-Bastille. La grande salle d'origine fut divisée en quatre, auxquelles s'ajoutèrent plus tard trois nouvelles salles. Le complexe proposait deux salles plutôt grandes d'environ trois cents fauteuils, une avec écran courbe de huit mètres, et l'autre en amphi, toutes les deux équipées en Dolby Stereo. Les autres salles étaient moyennes ou petites. Au sous-sol, la salle 7, toute bleue du sol au plafond, ressemblait à la cave qu'elle était probablement peu avant. Des films furent présentés en version originale pendant un temps. L'entretien sembla réduit à sa portion congrue, et certains écrans étaient même franchement sales. Enfin, la rénovation tant attendue arriva, et le magasin de meubles voisin fut même repris pour agrandir le hall. Tous les films sont en version française, et seules les deux plus grandes salles proposent le son Dolby Stereo.A noter que tous les cinémas de ces arrondissements proposent un tarif réduit pour tous à la séance de quatorze heures du lundi au samedi.
![]() ![]() Le Variétés-Brunin hier, le Nation aujourd'hui.
Les Trois Nation n'ont pas rencontré les
mêmes problèmes d'évolution. Bien sûr issu d'une
grande salle unique (le Brunin, puis le Variétés), ce beau
complexe avait trois salles, une grande en amphi de quatre-cents fauteuils
à la place de l'ancien balcon, et deux salles (une moyenne de deux-cents
et une petite de cent fauteuils, toutes les deux avec des écrans
corrects) en sous-sol. Une nouvelle salle est ajoutée à gauche du
En même temps
que le Gambetta, le Nation fut repris par Marin Karmitz et devint le
14-Juillet Nation dans un premier temps, puis le MK2 Nation. Les salles
ont peu changé. Il y a toujours du son SRD et
DTS dans les deux plus grandes, et du Dolby Stereo
dans les deux petites. La salle 1 a un
beau volume, la décoration vert bouteille surprend,
mais c'est chaleureux; les fauteuils club marrons mériteraient d'être changés, et
les rangées sont trop rapprochées. L'écran, plat, mesure douze mètres
de base. Dommage que l'ajout de passages aie resserré
l'avant de la salle, car l'écran pourrait vraiment être immense. La salle 4
a un nouvel écran, plus grand et très courbe, qui gâche un
peu l'esthétique de la salle, mais améliore les conditions de
projection, à condition de ne pas s'asseoir trop sur les
côtés. Les fauteuils rouges sont en très bon état, mais
là encore, ils offrent trop peu de place pour les
jambes; les habitants du quartier sont-ils censés
être plus petits que la moyenne? Les deux petites salles sont très correctes, mais on y ressent des vibrations lors du passage du métro.
![]() ![]() Le Kursaal, puis le Vox; toujours là, mais discret.
Le "Gros Morceau"Pour conclure ce dossier, ce gros morceau, qui devait la face de l'exploitation dans l'est parisien, et également dans une partie de la région, ce fut l'ouverture le 9 décembre 1998 d'un nouveau multiplexe, le quatrième dans la capitale, l'UGC Ciné Cité Bercy. Voir à ce sujet le dossier complet UGC Bercy.
Ici se construit l'un des plus grands multiplexes français...
Carnet d'adresses19ème Arrondissement
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