Paris: quelques salles ouvertes ou transformées en 1950

[Louis Sidney]

"Studio-28" 28 rue Tholozé (18°)
16 février 1950 LE DROIT DE NAÎTRE (réouverture: la salle avait été fermée pour raisons de sécurité suite à l'incendie tragique du "Sélect" de Rueil) On peut voir la façade dans le film "Les mauvaises fréquentations" tourné en 1963 (J. Eustache)

"Celtic" 3 rue d'Arras (5°)
mars 1950 (transformation: ex-"Mésange") 462 pl. À la fin de sa carrière, quand les frères Siritzky l'exploiteront, cette salle aura des fauteuils à 2 places (sur le modèle de ceux d'une salle de la fin des années 40 à New-York). On peut voir l'entrée dans le film "L'amour à la mer" tourné début 1963 (G. Gilles). Fermera le 18 août 1970; puis deviendra "Studio Jean-Cocteau"

"Studio du Val-de-Grâce" 30 rue Henri-Barbusse (5°)
3 mai 1950 LES DERNIÈRES VACANCES (création) 275 pl. Salle familiale équipée en 16mm; tarif 50 Fr; appartient au Centre d'Action Familiale et Sociale du 5° arrondissement. Passera à une programmation plus générale après quelques années, et adoptera le 35mm en 1967. Fermera définitivement le 3 janvier 1973

"Caumartin" 17 rue Caumartin (9°)
7 juin 1950 L'IRRESISTIBLE MISS KAY (vo) (transformation: ex-"Cinécran") 340 pl. L'actrice Elvire Popesco est co-propriétaire. Fermera le 10 décembre 1957; puis deviendra "Caumartin-Cinéma d'Essai"

"Cinémathèque de la Ville de Paris" 11 rue Jacques-Bingen (17°)
1950 (création) Salle de vision; utilisée par le Ciné-Club des Instituteurs. Deviendra "Cinémathèque Scolaire Robert-Lynen" en janvier 1967, accueillera par la suite l'Animathèque; puis sera bibliothèque municipale

"Le Français" 38 bd des Italiens (9°)
8 septembre 1950 LES ANCIENS DE ST-LOUP (transformation) Architecte Crépet; 1026 pl. Jacques Haïk meurt d'une hémorragie cérébrale à 57 ans le 31 août , quelques jours avant l'inauguration de sa salle rénovée, dont il avait été spolié sous l'Occupation, et qu'il avait regagnée après une difficile bataille juridique. On a créé une baie de 7 mètres sur 3 au-dessus de l'entrée contenant une scène du film reconstituée en contreplaqué découpé

"Studio-République" 5 av de la République (11°)
27 septembre 1950 FABIOLA (transformation: ex-"Radio-Ciné-République") 259 pl. Deviendra "Studio-République-Jean-Vigo" en 1969. Fermera définitivement vers le 15 novembre 1977

"Colisée-Gaumont" 38 Champs-Élysées (8°)
30 septembre 1950 ORPHÉE + St-Louis, Roi de France (cm) (transformation) Architecte Georges Peynet; 734 pl avec corbeille. On voit l'entrée de la salle dans le moyen-métrage "La sonate à Kreutzer" tourné en janvier 1956 (É. Rohmer). Fermera pour travaux le 2 juin 1976; puis deviendra le "Gaumont-Colisée"

"Sélect-Pathé" 8 av de Clichy (18°)
8 décembre 1950 SMITH LE TACITURNE (réouverture) Architecte Bertrand; 1003 pl. Le premier projecteur à lampe pulsée (Philips FP20S) y sera mis en service le 5 avril 1960. Fermera le 1er juin 1971; puis deviendra multi-salles "Clichy-Pathé 1/2/3"

"Gaumont-Saint-Paul" 36-38 rue St-Paul/ 73 rue St-Antoine (4°)
23 décembre 1950 LE ROSIER DE Mme HUSSON + attractions (transformation: réduction de la capacité) Architecte Georges Peynet; 1100 pl avec balcon. Fermera définitivement le 30 décembre 1966

"Le Berlitz" 31 bd des Italiens (2°)
29 décembre 1950 CENDRILLON + La vallée des castors (docu) (création dans un espace aux trois-quarts inutilisé du Palais Berlitz) Architecte Édouard Lardillier; 1600 pl. Un échange de locaux a eu lieu préalablement en 1949 avec l'orfévrerie Christofle; le cinéma a son entrée 31 bd des Italiens et des sorties rue de la Michodière, rue de Hanovre et rue Louis-le-Grand. La progression des travaux de construction a été filmée pour Gaumont-Actualités en avril 1950. Fermera a l'été 1978; puis deviendra multi-salles "Gaumont-Berlitz"

[porkylekid]

Bonjour,

A propos du Sélect, en réalité il me semble qu'il devient le Sélect Pathé en 1929.

Jusqu'en mai 1929, La Semaine à Paris l'appelle le Sélect, et il devient le Sélect Pathé à partir du numéro du 18 octobre 1929. J'ignore s'il a été fermé (pour travaux ?) entre mai et octobre.

Amicalement,

Denis